On rappelle le triste record actuellement détenu par le groupe Pfizer : plus de six milliards de dollars de condamnations financières en quinze ans, ce qui couronne une litanie de crimes et de délits divers, incluant le financement du terrorisme et des allégations mensongères (*). On ne se refait pas. Comment s'y prennent-ils pour tenter de commercialiser un nouveau bouillon vaccinal dangereux et inefficace ? Toujours de la même manière, sauf que fin 2025 les régulateurs de la FDA sont devenus indépendants. Alors, toute la suite change … Nous reprenons ici un article original publié par CHD à qui nous adressons tous nos vœux pour cette fin d'année, et où vous verrez que certaines de nos chercheuses françaises sont attentivement écoutées outre-Atlantique. Bonne lecture.
« Violation grave de la confiance » : Pfizer a omis des données d'essais cliniques montrant une mortalité plus élevée et des insuffisances rénales chez les personnes âgées ayant reçu le vaccin à ARNm contre la grippe.
Résumé
Les données de l'essai publiées dans le NEJM la semaine dernière se concentraient exclusivement sur les adultes âgés de 18 à 64 ans, alors que près de 60 % des participants à l'essai clinique de phase III étaient âgés de 65 ans ou plus ; ce qui suggère que Pfizer a l'intention de commercialiser massivement son vaccin à ARNm contre la grippe auprès des personnes âgées. Les données de l'essai omises dans l'étude du NEJM, mais publiées sur ClinicalTrials.gov, ont révélé un taux élevé d'effets indésirables graves chez les participants à l'essai âgés.
Par Michael Nevradakis, docteur ès sciences, 1er décembre 2025
Pfizer a publié dans le NEJM les résultats positifs de son vaccin antigrippal à ARNm chez les 18-64 ans, mais a délibérément omis de les inclure pour les ≥65 ans (60 % des participants de l'essai). Les données complètes, disponibles seulement sur ClinicalTrials.gov, montrent chez les seniors :
- +8 % d'effets indésirables graves,
- +80 % d'effets indésirables non graves,
- +129 % de lésions rénales aiguës,
- +184 % d'insuffisances respiratoires aiguës,
- une mortalité toutes causes légèrement plus élevée qu'avec un vaccin antigrippal classique.
De nombreux experts (épidémiologistes, médecins, pharmacologues) dénoncent une dissimulation intentionnelle des données négatives, qualifiée de « victoire RP » pour Pfizer mais de « profond abus de confiance » envers la population la plus vulnérable à la grippe. Certains y voient la preuve que la toxicité vient surtout des nanoparticules lipidiques (LNP) de la plateforme ARNm, même sans protéine Spike. L'affaire fait scandale : accusations de fraude scientifique, possible responsabilité pénale pour Pfizer, et doute sérieux sur l'avenir commercial et réglementaire des vaccins à ARNm contre la grippe (et potentiellement contre d'autres virus respiratoires).
Une publication triomphante dans le NEJM…
Pfizer fait l'objet d'une enquête après avoir publié la semaine dernière les résultats des essais cliniques de phase III de son vaccin à ARNm contre la grippe dans le New England Journal of Medicine (NEJM), mais en excluant les données relatives aux adultes âgés de 65 ans et plus.
Les données, publiées uniquement sur ClinicalTrials.gov, ont montré que les participants âgés qui ont reçu le vaccin à ARNm contre la grippe étaient exposés à un risque plus élevé d'effets indésirables graves, notamment d'insuffisance rénale et d'insuffisance respiratoire aiguë.
Les résultats de l'essai publiés dans le NEJM le 19 novembre 2025 portaient exclusivement sur des adultes âgés de 18 à 64 ans. La seule référence aux résultats obtenus chez les participants âgés de 65 ans et plus figurait sous la forme d'une brève mention dans un éditorial accompagnant l'article.
… qui sombre, une fois découverte une vaste opération de maquillage des données
Daniel O'Connor, fondateur de TrialSite News, a déclaré que l'exclusion par le NEJM « d'une cohorte complète à haut risque est extrêmement inhabituelle et suggère une stratégie visant à minimiser l'importance des résultats négatifs ».
« Lorsqu'une revue scientifique de premier plan omet discrètement toute une population à haut risque, et que cette population ne présente aucun avantage et subit des dommages plus importants, il ne s'agit pas de science. Il s'agit d'un profond abus de confiance et d'une négligence irresponsable », a déclaré M. O'Connor.
L'épidémiologiste et chercheur en santé publique M. Nathaniel Mead, Ph.D, a qualifié l'exclusion de ces données de « victoire en matière de relations publiques » pour Pfizer, mais a déclaré que cela se faisait au détriment d'une population nettement plus exposée aux maladies liées à la grippe.
« L'une des raisons pour lesquelles l'industrie des vaccins ne souhaite pas recruter un grand nombre de personnes âgées fragiles est que cela risquerait de révéler une efficacité embarrassante, faible ou en baisse rapide, ainsi que des taux plus élevés d'effets secondaires, voire des effets néfastes paradoxaux », a déclaré Mead.
L'insuffisance rénale chez les personnes âgées : un « signal de sécurité important »
Selon les scientifiques qui ont analysé les données des essais cliniques menés auprès de participants âgés de 65 ans et plus, les résultats montrent que le vaccin contre la grippe à ARNm de Pfizer présente un risque plus élevé que les vaccins contre la grippe non-ARNm existants.
Karl Jablonowski, Ph.D., chercheur scientifique principal pour Children's Health Defense, a déclaré à The Defender que la partie des essais cliniques portant sur les personnes âgées de 65 ans et plus « représente la plus grande disparité en matière d'effets indésirables ». « Le groupe traité par ARNm a présenté une augmentation de 7 % de la mortalité toutes causes confondues (49 contre 46), une augmentation de 8 % des événements indésirables graves (318 contre 296) et une augmentation stupéfiante de 80 % des événements indésirables non graves (3 091 contre 1 720) », a déclaré Jablonowski.
Cela a été le cas même si les groupes ARNm et non-ARNm étaient presque identiques en taille. Jablonowski a déclaré que les chercheurs « doivent également concilier les différences spectaculaires entre les deux groupes puisqu'on constate une augmentation de 129 % des lésions rénales aiguës (16 contre 7) et une augmentation de 184 % des insuffisances respiratoires aiguës (17 contre 6) » chez les participants qui ont reçu le vaccin à ARNm contre la grippe.
Selon Jablonowski, les données montrent « un risque statistiquement significatif de 185 % plus élevé d'insuffisance respiratoire aiguë pour le produit à ARNm ».
Au total, 22 participants ont été diagnostiqués avec une insuffisance rénale aiguë, une maladie rénale chronique ou une insuffisance rénale terminale, selon le journaliste d'investigation Alex Berenson.
Jablonowski a déclaré que ce résultat était « inquiétant » et constituait un « signal d'alerte important ». Dans un article publié sur Substack, la pharmacologue Maria Gutschi a déclaré : « le fait que le vaccin provoque tous ces problèmes rénaux chez les personnes en meilleure santé d'une tranche d'âge particulièrement exposée aux risques de lésions ou de détérioration rénales constitue un signal d'alarme majeur ».
« Il ne faut pas administrer quoi que ce soit qui augmente le risque de lésions rénales chez cette population », a écrit Gutschi.
« Qui préférerait ce vaccin à ARNm à un vaccin classique ? Personne. »
Risques accrus de cancer et de décès toutes causes
Le Dr Clayton J. Baker, médecin interniste, a déclaré que le groupe ayant reçu le vaccin à ARNm présentait également un taux de cancer plus élevé.
« D'après mes calculs à partir des données brutes, dans la tranche d'âge des 65 ans et plus les vaccins à ARNm ont même présenté un taux de cancer plus élevé (0,33 % contre 0,27 %). » Il s'agit là d'un élément important à prendre en considération, car de nombreuses études, notamment une en Corée du Sud et une autre en Italie, montrent un lien entre la plateforme ARNm et une augmentation de l'incidence du cancer, a déclaré M. Baker.
Gutschi a déclaré que le profil des effets indésirables fréquemment signalés chez les personnes ayant reçu le vaccin à ARNm contre la grippe, notamment la fatigue, la lymphadénopathie, la fièvre et la douleur, « semble identique à celui des vaccins à ARNm contre la COVID-19 ».
Le Dr Carole Fouché, microbiologiste, a déclaré que ces résultats montrent que le vaccin à ARNm « est inefficace et provoque encore plus de décès et d'effets secondaires graves que le vaccin conventionnel, qui est déjà très inefficace ».
Selon les données du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), l'efficacité du vaccin contre la grippe a considérablement varié au cours des 15 dernières années, allant de 19 % à 60 %.
Il convient de noter que l'étude clinique menée par Pfizer a porté sur environ 45 000 participants de tous âges. Parmi eux près de 27 000, soit près de 60 %, étaient âgés de 65 ans ou plus. Selon Gutschi, les critères d'exclusion des participants étaient stricts. Les participants « étaient par définition des retraités en bonne santé » sans comorbidités graves. Pourtant, les données omises par Pfizer dans l'analyse du NEJM montrent une mortalité toutes causes confondues plus élevée (0,36 % contre 0,34 %) dans le groupe des 65 ans et plus ayant reçu le vaccin à ARNm par rapport aux personnes du même groupe d'âge ayant reçu le vaccin antigrippal classique, a déclaré Baker. « Qui préférerait ce vaccin à ARNm à un vaccin classique ? Personne », a ajouté Baker.
La faillite d'un vaccin « spécial vieux »
Aux États-Unis, les adultes âgés de 65 ans et plus présentent le risque le plus élevé d'hospitalisation ou de décès liés à la grippe. Selon le CDC, ils constituent également le groupe présentant le taux de vaccination contre la grippe le plus élevé, avec une couverture estimée à 69,7 % pendant la saison grippale 2023-2024.
La scientifique française Hélène Banoun, Ph.D., a déclaré que le fait que 60 % des participants à l'essai clinique de Pfizer étaient âgés de 65 ans ou plus suggère que Pfizer a l'intention de commercialiser massivement son vaccin à ARNm contre la grippe auprès des personnes âgées s'il est approuvé.
« Pfizer avait clairement l'intention de commercialiser son vaccin à ARNm contre la grippe principalement auprès des personnes âgées de plus de 65 ans, puisque seuls 18 500 sujets âgés de 18 à 64 ans ont été inclus dans l'étude, contre plus de 27 000 sujets âgés de plus de 65 ans », a déclaré Mme Banoun.
« Avec la perspective d'un autre pipeline de vaccins de plusieurs millions de dollars, les intérêts des auteurs étaient en conflit avec la science, et les intérêts l'ont emporté », a déclaré Jablonowski.
Encore les nanoparticules lipidiques
Une étude de Pfizer suggère que les nanoparticules lipidiques pourraient causer des effets indésirables graves liés au vaccin.
Certains scientifiques ont suggéré que le profil des effets indésirables graves chez les participants à l'essai clinique qui ont reçu le vaccin contre la grippe à ARNm de Pfizer indique que la technologie ARNm elle-même pourrait en être la cause, et plus généralement qu'elle pourrait présenter des risques importants pour la santé humaine.
Dans son analyse, Gutschi a déclaré que, bien que les effets indésirables survenant après la vaccination à ARNm contre la COVID-19, notamment une inflammation généralisée, aient été largement attribués à la présence de protéines Spike, les résultats de l'essai clinique sur le vaccin à ARNm contre la grippe indiquent que les nanoparticules lipidiques (LNP) pourraient être responsables du taux significativement élevé d'effets indésirables.
Les LNP sont destinés à acheminer l'ARNm vers les cellules humaines. Mais on a également découvert qu'ils acheminaient dans tout l'organisme des contaminants ADN présents dans les vaccins à ARNm contre la COVID-19.
« La toxicité de la plateforme ARNm ne se limite pas aux protéines Spike. Il se peut même que celles-ci ne soient qu'un accélérateur des dommages causés par les LNP. Cet essai sur la grippe est le meilleur à ce jour pour émettre des hypothèses sur ce que les LNP pourraient faire à elles seules », a écrit Gutschi.
Gutschi a cité le taux élevé de lésions rénales observé dans l'essai clinique de Pfizer. « La néphrotoxicité s'inscrit parfaitement dans ce profil pharmacologique », a-t-elle écrit.
Gutschi a aussi suggéré que Pfizer avait omis les données relatives aux participants âgés de 65 ans et plus afin de dissimuler les preuves des effets néfastes causés par la technologie des vaccins à ARNm. « C'est ce que nous appelons un indice », a-t-elle écrit. « Ces tableaux ne révélaient pas seulement l'échec d'un essai, mais ils donnaient également un indice sur le problème central du projet ARNm : même sans protéine Spike, la signature inflammatoire persiste. »
Banoun a déclaré que Pfizer n'avait pas fait preuve de transparence concernant la posologie du vaccin à ARNm contre la grippe administré aux participants âgés de 65 ans et plus : « Les personnes âgées de plus de 65 ans ont reçu une dose d'ARNm plus élevée que celles âgées de 18 à 64 ans, qui ont reçu 30 microgrammes. Pourtant, dans le protocole publié dans le NEJM, la dose exacte administrée aux personnes âgées de plus de 65 ans est cachée.
« Est-il possible que la dose nécessaire pour obtenir une réponse immunologique suffisante (en termes de titrage d'anticorps) soit si élevée chez les personnes âgées de plus de 64 ans que le fabricant n'ait pas osé l'indiquer clairement ? »
D'autres experts ont fait remarquer que Pfizer avait testé son vaccin à ARNm contre la grippe par rapport à un autre vaccin et non par rapport à un groupe témoin non vacciné, ce qui rend difficile l'évaluation de l'efficacité réelle du vaccin à ARNm compte tenu des fluctuations importantes de l'efficacité d'une année à l'autre du vaccin antigrippal existant.
Une dissimulation de données qui pourrait entraîner une responsabilité pénale pour Pfizer
Dans une interview accordée à la journaliste d'investigation Maryanne Demasi, Ph.D., Retsef Levi, membre du Comité consultatif sur les pratiques d'immunisation du CDC, a déclaré que les résultats de l'essai clinique de Pfizer et l'omission de données dans son article publié dans le NEJM remettent en question l'intégrité du système d'essais cliniques.
L'éditorial du NEJM a balayé les inquiétudes concernant l'étude et l'exclusion par Pfizer des données relatives aux participants âgés, affirmant qu'il était « rassurant qu'aucun problème de sécurité n'ait été identifié avec le vaccin à ARNm chez les jeunes adultes ».
Mead a déclaré qu'il s'agissait d'une pratique courante dans les revues scientifiques, qui « accordent la priorité aux critères d'évaluation principaux d'une étude ».
Selon Berenson, Pfizer n'a également « jamais annoncé publiquement l'échec de l'essai ». Dans une annonce faite en octobre 2023, Pfizer a déclaré qu'il publierait les résultats de l'essai clinique avant la fin de l'année 2023. Mais il ne l'a pas fait. Au lieu de cela, en mai 2025, « Pfizer a discrètement mis à jour la page « Résultats de l'étude » consacrée à l'essai sur le site web clinicaltrials.gov avec les résultats de l'essai », écrit Berenson.
« Au lieu d'avouer l'échec [de l'étude], Pfizer a choisi de publier les résultats de la partie de l'essai qui concerne les jeunes adultes, le groupe des 18 à 64 ans. »
O'Connor a déclaré que la dissimulation des données pourrait entraîner une responsabilité pénale pour Pfizer, « s'il peut être démontré qu'il y a eu tromperie intentionnelle, préjudice matériel ou risque prévisible, et collaboration avec Pfizer pour dissimuler les données ».
« La longue histoire de fraude criminelle de Pfizer, qui remonte à plusieurs décennies, implique des dizaines de condamnations pénales et totalise des dizaines de milliards de dollars de sanctions pénales, est bien établie », a déclaré M. Baker. « Personne ne devrait être surpris par leur comportement dans cette étude. »
Berenson a suggéré que Pfizer pourrait avoir des difficultés à obtenir l'autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) américaine pour son vaccin contre la grippe à ARNm. « Ces résultats sont si mauvais qu'il n'est pas certain que la [FDA] puisse ou veuille approuver un vaccin à ARNm sur la base de ces données », a écrit Benenson. Si tel était le cas, les perspectives commerciales du vaccin « seraient pratiquement nulles ».
« Ce nouvel échec pourrait mettre fin au développement des vaccins à ARNm contre les virus respiratoires, et contre de nombreux autres virus », a écrit Berenson. Dans une note de service divulguée la semaine dernière, le Dr Vinay Prasad, directeur du Centre d'évaluation et de recherche biologiques de la FDA, a déclaré que des changements allaient être apportés au cadre dans lequel les vaccins contre la grippe sont évalués. « Nous allons réviser le cadre annuel de vaccination contre la grippe, qui est une catastrophe fondée sur des preuves de mauvaise qualité, des tests de substitution médiocres et une efficacité vaccinale incertaine mesurée dans des études cas-témoins utilisant des méthodes inadéquates. Nous allons réévaluer la sécurité et faire preuve d'honnêteté dans les notices des vaccins », a écrit Prasad.
En août 2025 , le ministère américain de la Santé et des Services sociaux a annulé près de 500 millions de dollars de financement pour la recherche sur les vaccins à ARNm.
Endpoints News a rapporté le mois dernier que la demande publique de vaccins contre la grippe stagne et que « le consensus général parmi les fabricants de vaccins contre la Covid-19, la grippe et le VRS est que le ralentissement de la demande a fait baisser les ventes ». Les données d'Eurostat indiquent une baisse de la couverture vaccinale contre la grippe dans l'Union européenne.
Michael Nevradakis, docteur ès sciences
Traduction par l'AIMSIB aidé de DeepL
Décembre 2025
Notes et sources:
(*) aimsib.org
(**) Titre original de l'article: childrenshealthdefense.org
Michael Nevradakis, Ph.D., basé à Athènes, en Grèce, est journaliste senior pour The Defender et animateur de l'émission « The Defender In-Depth » sur CHD.TV.
